S'intégrer à la vie culturelle locale par l’exposition d'artistes
Secteur d'activité applicable : Tous secteurs
Entreprise témoin : Notchup
Maturité
Progresser
Investissement €
Moyen
Temps humain
Moyen
Entreprise témoin
Notchup est une agence de communication située à Nantes dans le quartier de la création.
Nous sommes 35 collaborateurs à travailler sur des activités de publicité, digital & design de marques et packagings.

Objectifs
- Promouvoir les artistes locaux
- Amener l’art à tout un chacun : on offre l’art à tout le monde, même à des publics pas spécialement sensibilisés.
- Entretenir notre réseau de partenaires (on travaille beaucoup avec des artistes), élargir notre champ de vision lors de nos recherches, découvrir de nouveaux artistes. Cela fait partie de notre cœur de métier.
Contexte
Méthode
Mise en place du projet :
Trouver les bons stickers, maîtriser les coûts pour qu’ils soient raisonnables.
Une fois l’idée trouvée, un groupe de 5-6 personnes s’est constitué pour savoir sous quelle forme on allait concrétiser l’idée.
L’équipe a travaillé créativement pour donner un nom, une identité.
Vote des collaborateurs pour choisir parmi les propositions faites : le projet s’est appelé Vitrines.
Préparation de l’exposition :
- Recherche d’artistes (assez matures pour avoir suffisamment d'œuvres pour habiller les 26 vitrines, et ayant besoin de visibilité, d’accompagnement pour communiquer et se faire connaître).
- Chacun sélectionne un projet en fonction de ses sensibilités (les projets sont donc très éclectiques, il y a des photographes, des typographes, des illustrateurs, des artistes plasticiens…)
- L’équipe valide les artistes pré-sélectionnés et prépare des dossiers de présentation pour chacun d’entre eux, avec des simulations de ce que cela pourrait rendre sur les vitrines.
- On soumet les projets à tous les collaborateurs de l’agence. Puis on vote suivant les préférences individuelles.
- Appel à l’artiste sélectionné.
- L’artiste fait sa sélection, il peut choisir de “jouer” avec la configuration des lieux s’il le souhaite (disposition des vitrines en L). Il bénéficie donc de la mise à disposition gratuite de la totalité des vitrines de l’agence pour exposer. La seule limite, c’est de préserver suffisamment de luminosité pour le bien-être des collaborateurs.
- Nous faisons imprimer les œuvres sous forme de stickers et prenons en charge toute la production de l’exposition.
- Nous avons prévu de faire 2 éditions par an (de 6 mois), mais pour les deux premières éditions, les confinements ont prolongé la durée des expositions de quelques mois.
En pratique
Le comité chargé du projet est constitué de 6 personnes provenant de tous les services (production, achat d’art, créatifs, …). De par nos métiers, nous avons une sensibilité particulière concernant l’art, ainsi que l’occasion de faire des recherches etc.
De plus, étant une agence créative, nous avons des chefs de fabrication experts dans les solutions d’impression : nous avons donc les contacts des prestataires et les compétences internes pour préparer les œuvres avant impression.
Nous avons fait la majeure partie du travail en interne, étant donné que nous avons les compétences (de par notre cœur d'activité). En revanche, nous avons fait réaliser en externe l’impression des œuvres, ce qui nous a coûté entre 3000 et 4000€.
Pour une entreprise dont ce n’est pas l’activité, il y aurait un coût d’exécution supplémentaire pour dimensionner et préparer les œuvres avant impression.
Malheureusement nous regrettons de ne pas communiquer plus sur les expositions, les confinements n’ayant pas aidé et n’ayant pas permis par exemple de mettre en place des vernissages. C’est pourquoi nous laissons du temps aux expositions avant de passer à la nouvelle édition. Nous devrions investir dans un vernissage afin de communiquer de façon plus importante (ce que nous n’avons pas encore fait jusque-là).
Pour la première édition, nous avons mis 3-4 mois avant d’exposer réellement le travail des artistes, car nous sommes passés par une étape de recherche technique pour trouver des stickers qui laissent passer la lumière et soient le moins mauvais en terme d’environnement (qualité de l’encre etc).
Pour la seconde édition, on compte entre 4 et 6 semaines entre le choix de l’artiste et l’exposition.
Il faut compter environ 2 jours d’installation de stickers, (au vu de la taille des stickers et du nombre de vitres), réalisé par l’imprimeur.
1ère édition : Thomas Lodin, photographe de surf.
2ème édition : Blanche Daramir, artiste plasticienne.
Il y a un petit descriptif de l’artiste sur la porte, comme un musée à ciel ouvert.
Nous réfléchirons probablement à la prochaine édition à partir de la rentrée.
Nous sommes situés juste à côté de l’école des Beaux-Arts, et nous avons parfois des candidatures spontanées. Pour le moment nous n’avons pas eu l’occasion d’exposer leur travail.
Nous souhaitons n’exposer qu’un artiste à la fois car il y a une logique de promotion d’un artiste, c’est pourquoi nous trouvons important de pouvoir exposer l’étendue de son travail (de plus, exposer plusieurs artistes autour d’un thème demanderait également plus de temps).
Résultats
Les artistes sont ravis et adhèrent tous au principe. Ils sont fiers de participer. Nous pourrons juger des résultats quand nous aurons communiqué, quand il y aura des retombées presse : nous pourrons ainsi mesurer la visibilité offerte à l’artiste.
Des passants s’arrêtent et entrent pour nous demander où ils peuvent voir l’exposition complète, il y a donc une certaine visibilité, notamment car nous avons la chance d’être installés dans un quartier que l’on appelle le quartier de la création : les gens ont l’habitude de se balader pour découvrir, cela s’inscrit pleinement dans l’écosystème du quartier.
Ce projet est l’un des projets qui s’est mis le plus rapidement en œuvre dans le cadre de notre démarche RSE, il est assez simple à mettre en place pour nous, et facile à pérenniser.
Facteurs clés de succès
Avoir pignon sur rue et des vitrines pour exposer et donner gracieusement de la visibilité à un artiste
Il n’est cependant pas nécessaire d’avoir de nombreuses vitrines, cela peut se faire à moins grande échelle : on peut par exemple ne présenter qu’une seule œuvre.
Cela ne nécessite pas d’expertise particulière, tout le monde peut mettre cela en place, c’est forcément bénéfique.
Certains mettent ça en place sous une autre forme : on peut installer l’exposition au sein de l’agence et inviter les passants à y rentrer, mais ce n’est pas la même démarche, nous pensons que cela donne moins de visibilité.
Contraintes et limites
Un petit frein économique, ça peut représenter un budget assez élevé pour une PME.
Limite dans le choix des artistes, il faut que ce soient des œuvres imprimables (pas de céramiste par exemple).
Outils et ressources
Contact : François Dupuy
F.dupuy arobase notchup.fr